Le rapport du 23 mars 1794 (3 germinal an II) de Saint-Just sur « les factions de l’étranger Â» est présenté le lendemain à la Convention qui accorde ce qu'on lui présente comme une ultime purge parlementaire[pas clair][226], alors que Vadier, grand ennemi du Tribun, emporte la décision de faire arrêter les modérés avant le vote du décret d’accusation[227]. Robespierre, en luttant contre les factions, en faisant revenir les terroristes les plus zélés, s'est fait beaucoup d'ennemis. La Révolution et l'Empire aboutissent à une domination de la France sur une grande partie de l'Europe: La France révolutionnaire est en guerre contre la Prusse et l'Autriche dès 1792. Pour des historiens comme Albert Soboul ou François Furet et Denis Richet, Jacques Roux s’activait avec désintéressement et sincérité à soulager la vie du petit peuple sans-culottes. Les hébertistes utilisent ce mouvement pour déstabiliser le gouvernement[205] et développent le culte des martyrs de la Révolution alors que la Convention adopte le calendrier républicain le 5 octobre 1793. Créé le 2 octobre 1792, et renouvelé le 12 septembre 1793, les députés qui le composent sont au nombre de douze dont Vadier, Amar, ou Voulland[157] qui s’y montrent inexorables. Après le 10 août, puis l'abolition de la monarchie, le sort du roi déchu, prisonnier au Temple[130], est en question. L'ordre d'emprisonnement donné par le roi (lettre de cachet) est supprimé, le principe de la présomption d'innocence est reconnu, l’organisation des tribunaux est simplifiée. La Révolution française a légué de toutes nouvelles formes politiques, notamment au travers de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 qui proclame l'égalité des citoyens devant la loi, les libertés fondamentales, et la souveraineté de la Nation, et se constituant autour d'un État. Inspirée par les physiocrates, les seigneurs cherchent par ailleurs à optimiser les revenus tirés de l'exploitation de leurs terres et remettent en vigueur des privilèges comme l'exploitation exclusive des communaux, avec pour effet d'en priver et d'appauvrir les paysans non propriétaires.[réf. Dans la plupart de ces régions, les soulèvements armés retombent ou sont vite étouffés mais en Anjou et dans le Poitou, la rébellion s’organise et prend de l’ampleur[141]. Sur le chemin, Launay est massacré. La perte de Toulon (27 août 1793) affaiblit considérablement la position gouvernementale et sert de prétexte aux groupes radicaux pour provoquer les journées des 4 et 5 septembre 1793. Diane Ladjouzi, « Les journées des 4 et 5 septembre 1793 à Paris. Bonaparte devient l'arbitre des dissensions politiques intérieures. La majorité de ces nouveaux élus ne sont pas des néophytes. Il faudra pourtant attendre le concordat de 1801 pour que la Vendée soit plus durablement pacifiée. Cette proclamation, qui ne sera annoncée à Paris que les 22 et 23 juillet, a pour but de provoquer de. I. Valeurs, principes, symboles de la République française. Elle fut marquée par des périodes de grande violence, notamment pendant la Terreur, dans le cadre de la tentative de contre-révolution de la guerre de Vendée, au cours de laquelle plusieurs centaines de milliers de personnes trouvèrent la mort, lors des insurrections fédéralistes ou dans le cadre de luttes entre factions révolutionnaires rivales, qui ont abouti à la mort successive des principales figures révolutionnaires. C’est un gouvernement de guerre qui doit revenir à un régime constitutionnel « régime de la liberté victorieuse et paisible Â», dès que les ennemis seront vaincus[197]. Le principe de ce gouvernement est fixé, dans ses grandes lignes, dès avril 1793 ; sa charte basée sur le rapport de Saint-Just du 10 octobre 1793 — qui déclare « le gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix Â» â€” est nettement renforcé par le décret du 4 décembre 1793 (14 frimaire an II)[197]. En revanche, le Club des cordeliers[Note 45], dont Jacques-René Hébert est un des membres éminents, se présente autrement plus redoutable : il soutient ce dernier, qui bénéficie déjà d’appuis multiples, même en province et est aussi le chef des « hébertistes Â» ainsi que le fondateur du « père Duchesne Â», seul grand journal populaire, dont les propos, souvent démagogiques et parfois orduriers, sont aussi diffusés grâce à Vincent et à Bouchotte dans les armées de la République[170] ; enfin les « hébertistes Â» ont une grande influence sur la Commune de Paris. La Constitution de 1791, achevée le 3 septembre, est acceptée le 13 par le roi qui prête serment de fidélité le lendemain[84]. Néanmoins, plusieurs partis intérieurs souhaitent la guerre : le roi tout d'abord, qui espère secrètement une défaite de la France afin de rétablir entièrement son trône; une partie des feuillants au pouvoir, tels que Lafayette, en quête d'une certaine gloire militaire ; une partie des jacobins, menés par Brissot et Vergniaud, qui voient dans une guerre le moyen de canaliser l'agitation populaire, de consolider la Révolution, de propager les idées révolutionnaires en Europe[100], voire d'ouvrir des débouchés économiques. Au bout d'un mois de discussions, sur une motion de l'abbé Sieyès, le tiers état prend l'initiative de vérifier les pouvoirs des députés par bailliage et sénéchaussée en l'absence des ordres privilégiés. Jean-Clément Martin, Pourtant les sans-culottes les plus avertis (les, Initialement conçue par les Girondins (surtout par. Le lendemain 17 juillet, la pétition est déposée au Champ-de-Mars, sur laquelle se rassemble une foule de 5 000 personnes[Note 9]. Les moissons de 1794, en lien avec un été très orageux comme en 1788, sont très en dessous de celles de 1793. Mais les sans-culottes, démoralisés par la mise au pas des sections après l'élimination des Hébertistes, et mécontents de la stricte application du maximum des salaires, ne se joignent pas aux amis de Robespierre. 8 Idem, Chapitre VI, paragraphes 12 à 15. La Convention, qui l'a mis immédiatement hors la loi, envoie les troupes qui prennent d'assaut le bâtiment. Paris, Jean-Pierre Monza, 1989. pp. Le rapprochement entre les Montagnards et la sans-culotterie parisienne ne s’est pas fait sans difficultés, car le petit peuple a peu bénéficié de la Révolution du 10 août 1792 et, s’il y a participé activement, cette journée n’est pas sa création. C’est le premier acte de la révolution : le 17 juin 1789, les députés du tiers état se réunissent en « Assemblée nationale ». Provisoirement, les divers groupes de la Montagne et de la Commune s'entendent pour clamer au nom de l'égalité et du genre humain l'émancipation des Noirs dans les colonies : le 15 pluviôse an II (3 février 1794), trois nouveaux députés de Saint-Domingue, dont deux de couleur, sont admis à l'assemblée nationale. Les vendéens, qui avaient rédigé des cahiers de doléances, avaient vu d'un bon œil les événements de 1789 ; mais au cours des années qui suivirent, les frustrations se sont accumulées. Les biens du clergé sont confisqués et vendus par l'Etat. À cette période, la Convention est dominée par les girondins car la plupart des élus du Centre leur sont favorables ; ils sont ainsi majoritaires au conseil exécutif[131]. Principal organe de gouvernement, le Comité de salut public est créé le 6 avril 1793 en remplacement du Comité de défense générale ; il est composé de neuf membres élus, issus de l’Assemblée, parmi lesquels figurent Danton et Barère. Fauré Christine (dir. Les généralités, les gouvernements, les parlements et les diocèses se superposaient sans avoir les mêmes limites. Selon les conclusions de l'enquête rendues par le Châtelet, sur cet événement, pivot de la Révolution : « le salut du roi, de la reine, de la famille royale, fut uniquement dû à la Garde nationale et à son général Â»[Note 5], La Fayette. Les députés, élus le 16 mai 1791, sont des hommes nouveaux[Note 12], les Constituants ayant décidé qu’aucun de leurs membres ne pourrait se représenter à la législature suivante. Mais sur le fond, pour la République, la situation militaire ne changera pas avant que les grandes mesures et l’effort de guerre décidés lors de la levée en masse ne se fassent pleinement sentir[189] avec la grande offensive et les victoires du printemps 1794 qui rejetteront l’ennemi au-delà des frontières et permettront à la France de se retrouver dans une situation proche de celle qui était la sienne à la fin de l'année 1792[190]. Le 8 octobre, ce dernier pénètre en Belgique pour obliger les Autrichiens à lever le siège de Lille et les refouler hors des frontières[128]. Si la fermeture de l'église est décidée, c'est l'émeute, comme à La Fosse-de-Tigné (Maine-et-Loire) où le curé constitutionnel qui doit y procéder est accueilli par des femmes qui le menacent de mort et lui lancent des pierres[94]. Les nouvelles administrations élues par les citoyens actifs, c'est-à-dire environ le septième de la population de l'époque, se mettent en fonction à partir de l'été 1790 jusqu'en 1791. Elle a créé des divisions immédiates et durables entre les partisans des idées révolutionnaires et les défenseurs de l'ordre ancien, ainsi qu’entre les anticléricaux et l'Église catholique. Il se ravise et fait tirer à la mitraille : il y a des morts. Les contradictions internes du modèle vont ouvrir la voie à la Révolution[18]. Les divergences qui sont apparues au printemps de 1792 sur les nécessités de la guerre ont laissé des traces ; ainsi le 10 août 1792, après la victoire de la Commune insurrectionnelle et des sans-culottes, les rivalités entre les deux groupes apparaissent très vite comme un conflit de classes[147] : c’est donc deux façons de concevoir le contenu à donner à la République qui provoque l’affrontement, même si ces différences politiques ne sont pas propres uniquement aux girondins mais reflètent aussi l’état d’esprit de la province[148]. Mais le souverain d’Autriche Léopold II qui, depuis le début de la Révolution, n'a fait qu'une déclaration commune, et prudente, avec le roi de Prusse[Note 17], supprime, le 21 décembre 1791, le principal prétexte[Note 18] pouvant conduire à une déclaration de guerre[98]. Le 25 vendémiaire de l'an III, les modérés de la Convention mettent à mal l'organisation des jacobins en parvenant à faire interdire l'affiliation des clubs entre eux. De même, les systèmes de mesure sont unifiés, avec le mètre et le système décimal, et des unités communes (le gramme, le litre, …) apparaissent. Entre ces deux dates, les équilibres politiques ont changé à la Convention[239]. Différent du serment de fidélité à la Nation à la loi et ou roi. Les premiers travaux de l'Assemblée sont consacrés à la réforme administrative. Mais ces mesures ne suffisent pas à calmer l’agitation sans-culottes et Jacques-René Hébert a beau jeu de dénoncer la faction des « endormeurs Â» de la Convention, ceux qui veulent mettre sur un même pied les « vrais patriotes Â» et les indulgents[219], « qui veulent détruire les échafauds parce qu’ils craignent d’y monter Â». Mais en définitive la Gironde disparaîtra de la scène de la Révolution à la suite de ses incohérences politiques et principalement pour avoir voulu la guerre sans s’être donné les moyens de la mener ; d’avoir tenté de sauver la monarchie ; d’avoir, par son libéralisme, renforcé la crise sans trouver les solutions pour y remédier ou pour avoir relancé le mouvement révolutionnaire pour ensuite en freiner l’élan[149]. Depuis 1789 ils ont fait leur apprentissage politique dans les assemblées communales et départementales. L’assassinat de Jean-Paul Marat le 13 juillet par Charlotte Corday, une jeune Normande, augmente les tensions politiques. Les élections à la Convention débutent dans les assemblées primaires, et se déroulent pour la première fois le 2 septembre au scrutin universel (masculin) : la participation est très faible[Note 23]. Le 20 juin, le roi fait fermer la salle des Menus Plaisirs, lieu de réunion du tiers état. Le dénouement et les suites des événements de germinal sont d’une grande importance car ils signifient que le pouvoir a la volonté de refermer la période de « guerre civile Â», qu’entretenaient les continuelles journées populaires, en se lançant dans la fondation de la nouvelle société attendue depuis les débuts de la Révolution[232]. Frédéric Bluche, Stéphane Rials, Jean Tulard. La période habituellement comprise s'étend entre l'ouverture des États généraux, le 5 mai 1789, et au plus tard le coup d'État de Napoléon Bonaparte le 9 novembre 1799 (18 brumaire de l'an VIII). Un mouvement d’union entre le peuple, la commune de Paris et la convention pour un exécutif révolutionnaire Â». La définition d'ennemi de la Révolution est élargie et devient floue[237]. Yves Benot, « Comment la Convention a voté l'abolition de l'esclavage dans les colonies Â», Michel Biard, Philippe Bourdin, Silvia Marzagalli et Joël Cornette (, La République jacobine : Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire, 1792-1794, La République bourgeoise de Thermidor à Brumaire, Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Беларуская (тарашкевіца)‎, Srpskohrvatski / српскохрватски, département des estampes et de la photographie, proclamation de l'abolition de la royauté, Ouverture des états généraux à Versailles, Abolition des privilèges et des droits féodaux, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, grandes spéculations boursières sous Louis XVI, Libéralisation du commerce des grains sous l'Ancien Régime, Décret contre les prêtres réfractaires, Élections législatives françaises de 1791, Déclaration de guerre de la France au roi de Bohême et de Hongrie, Élections législatives françaises de 1792, journées révolutionnaires des 31 mai et 2 juin 1793, l’insurrection du 2 juin des sections parisiennes, Amalgame des deux armées sous la Révolution, Déchristianisation (Révolution française), armées françaises sont passées à l'offensive, nouveaux enrôlements dans les volontaires nationaux, Club des citoyennes républicaines révolutionnaires, Réflexions d'un citoyen sur la séance royale, Histoire constitutionnelle de la France de 1789 à 1879, « Place de l'Ordonnance de 1669 dans l'évolution de la législation sur la chasse Â», F. Furet & M. Ozouf (1989) A Critical Dictionary of the French Revolution, p. 139, Apothéose de Jean-Jacques Rousseau, translation au Panthéon : le 11 octobre 1794, Historiographie de la Révolution française, Dictionnaire critique de la Révolution française, http://revue-etudesfrancaises.umontreal.ca/volume-25-numero-2-3/, https://journals.openedition.org/lrf/1458, Femmes Citoyennes Révolutionnaires (1789-1795), Mariage en France : Le mariage sous la Révolution, Liste des journaux parus sous la Révolution française, Liste des ouvrages littéraires écrits sous la Révolution, Liste des lieux importants de la Révolution française, Liste des ministres français de 1789 à 1799, Liste de personnalités associées à la Révolution française, Liste alphabétique des membres de l'Assemblée constituante de 1789, Liste des membres de l'Assemblée législative par département, Liste des présidents et vice-présidents de l'Assemblée législative, Liste des membres de la Convention nationale par département, Liste des présidents de la Convention nationale, Liste des sections révolutionnaires de Paris, Nom des villes françaises sous la Révolution, Volontaires nationaux pendant la Révolution, Réunion des états généraux du Dauphiné, Exécution de Marie-Antoinette d'Autriche, François Alexandre Frédéric de la Rochefoucauld, Liste des personnalités de la Révolution française, Déclaration des droits de l'État de Virginie, Déclaration d'indépendance des États-Unis, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Révolution_française&oldid=179397813, Page utilisant plus de deux colonnes de références, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Portail:Révolution française/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Politique française/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Insurrection populaire réclamant du pain et le retour à la Constitution de l'an I qui est violemment réprimée décapitant les derniers partisans d'une Révolution dure.